Bernard Herbecq

Né à Bruxelles en 1950, Bernard Herbecq vit à Liège.

Il choisit l’Institut supérieur d’Architecture Lambert Lombard de Liège pour entreprendre ses études supérieures, il sera diplômé en 1974 et y enseignera également par la suite. L’époque est une époque charnière, héritière de Mai 68 et consciente, dès 1970, de l’usure des structures capitalistes. Les grands projets spéculatifs qui dominent l’urbanisme et la production architecturale fonctionnaliste des années 60-70 à Bruxelles et à Liège interpellent Bernard. Un mouvement de contestation  naît et touche aussi l’enseignement de l’architecture. Les professeurs Jacques Gillet et Michel Boulanger, par leur pédagogie expérimentale le marquent profondément mais  surtout ravivent sa passion pour la création manuelle. Les Charpentiers américains, Lucien Kroll, l’ARAU, la Cambre, tous, par leur pensée ou action  influencent durablement Herbecq. (https://archidoc.archi/bio-bernard-herbecq/)

De 1979 à 1981, il réalise en auto-construction sa propre demeure familiale à Jehay, chantier qui lui apportera une reconnaissance. En parallèle, il crée aussi du mobilier, avec comme logique constructive des assemblages simples qui s’écartent des assemblages traditionnels utilisés en menuiserie.

Son architecture dite organique et expressive, s’imprègne de l’environnement qui l’entoure et s’intègre dans le paysage. C’est Lucien Kroll (1927-2022), architecte bruxellois, qui pour Bernard Herbecq définit et résume le plus justement son travail : Enraciné dans son contexte liégeois, Bernard Herbecq y cultive des architectures un peu animales et si précises et sensibles, qu’aussitôt elles semblent avoir toujours été exactement là.

Mais cet architecte peut aussi se faire sculpteur, il aime travailler la matière. Il prend plaisir à modeler de ses mains la terre crue et façonne par enlèvement de matière les volumes de ses projets de construction. Evidemment, ses créations en trois dimensions sont avant tout une étape de travail, le fruit d’une réflexion graphique préalable. Elles lui permettent de vérifier, de mesurer la justesse des formes et des volumes et sont aussi nécessaires aux commanditaires du projet, aux services d’urbanisme ou aux corps de métier pour visualiser et concrétiser le programme architectural.